« JE ME PRÉSENTE ! »
Lorsqu'Elizabeth Stanford comprit qu'elle était enceinte, sa vie changea du tout au tout; elle venait de salir l'honneur de sa famille et cette dernière comptait le lui faire payer le prix fort. Tout d'abord, ses parents la déshéritèrent et la chassèrent de chez eux, mais ils lui interdirent également de garder l'enfant: reniée ou non, il était tout à fait inconcevable qu'une Stanford devienne mère à 17 ans. Malheureusement pour eux, la date maximale pour avorter était dépassée, c'est pourquoi je vis le jour à Sheffield, dans une clinique miteuse, mal éclairée et perdue au milieu d'un quartier plutôt douteux: d'après mes grands-parents, les "putins" ne méritaient pas mieux. Agréable, n'est-ce pas ? À la rue et sans le sou, Elizabeth se retrouva bien vite dans l'incapacité totale de s'occuper d'un enfant. Mon père ? Inconnu au bataillon, le malheureux avait prit ses jambes à son cou en apprenant la nouvelle; encore un qui n'assumait pas ces actes. Je fus donc placée en orphelinat avant d'être adoptée par la famille Ledger alors que je n'avais que quelques mois. Je ne saurais dire si j'en veux à ma mère ou non, après tout elle n'avait pas vraiment le choix. Quoi que si, je lui en veux: m'abandonner, passe encore, mais quelle idée de m'appeler Jillian ! À propos, si vous avez un tant soit peu de bonté, appelez-moi Jill.

« UNE FAMILLE »
Mais, je m’égare. Comme je vous le disais, les Ledger étaient des gens tout à fait respectables qui faisaient de leur mieux pour m'élever convenablement. Cependant, ils comprirent bien vite que ma mémoire était plutôt du genre sélective. En effet, j'étais une véritable éponge pour tout ce qui concernait la musique: mélodies, paroles... je m'imprégnais de chaque note, de chaque son. Mais dès que l'on voulait m'inculquer les bonnes manières, les informations entraient par une oreille et ressortaient par l'autre ! Heureusement, cela ne les empêcha pas de m'aimer et ceux que j'appelais autrefois William et Helen devinrent rapidement Papa et Maman.

« MOI ? MALADE ? »
Au fil du temps, les nombreuses remarques de mes proches ainsi que mes propres observations me firent réaliser que je n'étais pas quelqu'un que l'on pouvait qualifier de "normal". Certes, être victime de tocs et avoir la capacité de mourir de rire juste avant de fondre en larmes était plutôt inhabituelle; toutefois, j'avais appris à vivre avec tout ça ! Mais après de nombreux examens effectués à la demande de mes parents, le verdict tomba, sans appel: j'étais atteinte de troubles bipolaires.

« ET MAINTENANT... »
La bipolarité se caractérise par l'alternance d'une phase maniaque et d'une phase dépressive. En clair, je peux devenir euphorique puis être prise d'une envie soudaine de mettre fin à mes jours, le tout dans la même journée: réjouissant ! Cerise sur le gâteau, cette maladie n'a pas de réel traitement, je suis donc condamnée à avaler des petites pilules chaque matin afin de limiter mes sautes d'humeurs. Mais qu'importe, je refuse de me laisser abattre; j'ai quitté le domicile familial et j'ai même trouvé un boulot ! Je sais bien que la scène du cabaret n'est pas le lieu de travail le plus luxueux qui soit, mais lorsque je chante, j'oublie absolument tout: ma maladie, les gens, le monde qui m'entoure... je ne me contente pas de faire de la musique, je SUIS la musique.

pseudo Ϟ Skullie prénom Ϟ Juliette âge Ϟ 15 ans présence Ϟ 5/7 comment es-tu arrivé ici Ϟ Grâce à Plaisir.Gourmand ❤ ce que tu penses du forum Ϟ Qu'il est génial, tout simplement ! une dernière chose Ϟ au revoir ?